06 avril

Quels compléments alimentaires donner à mon cheval de compétition ?

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Nos chevaux et poneys de compétition on les mêmes besoins de base que n’importe quel cheval : de l’eau propre et du fourrage de qualité tout au long de la journée. De plus, Il est nécessaire d’ajuster leur régime alimentaire et de complémenter. En effet, leur travail intense engendre des besoins énergétiques importants. Il faudra souvent un aliment concentré auquel on pourra ajouter un éventail de compléments.


1. Vitamines et minéraux

Les vitamines et minéraux sont essentiels pour le bon fonctionnement de l’organisme. On trouve de nombreux compléments en vitamines et minéraux (CMV) généralistes sur le marché conçus pour assurer des apports adéquats. 

La plupart des aliments de bonne qualité contiennent la quantité de vitamines et minéraux nécessaire. En général, les chevaux ayant un travail intense reçoivent la majorité de ces nutriments dans leur ration. Les informations nutritionnelles disponibles sur l’emballage vous aideront à déterminer cela.  

Si vous recherchez une source naturelle de vitamines, minéraux et oligoéléments, recherchez des compléments riches en algues marines . Les algues associées au cynorrhodon (riche en vitamine C) peuvent venir complémenter les chevaux n’ayant qu’une petite ration d’aliments ou dont l’intensité du travail est relative. 


2. Electrolytes 

Les électrolytes sont des minéraux solubles dans le sang et les tissus. Ils portent une charge négative ou positive leur permettant de s’associer à d’autres ions pour créer des sels. Ce processus permet de réguler l’équilibre des fluides dans les cellules de l’organisme et d’assurer le bon fonctionnement musculaire et l’excrétion des déchets produits lors d’une séance d’exercice. 

Les électrolytes principaux sont le sodium (Na+), le chlorure (Cl-), le potassium (K+), le magnésium (Mg2+) et le calcium (Ca2+). Les chevaux perdent naturellement des électrolytes via la transpiration, les urines et les selles. Les chevaux de compétition ont tendance à plus transpirer en raison de l’intensité de leur travail. Il faut donc veiller à remplacer ces électrolytes en les ajoutant à la nourriture ou à l’eau de boisson. Une carence en électrolytes peut induire une déshydratation et voire un coup de sang (maladie du lundi, rhabdomyolyse à l’exercice ou myosite). 

Vous retrouverez sur le marché une variété d’électrolytes sous forme de poudre ou de pâte. Fabriquez des électrolytes vous-même en mélangeant 2 tiers de sel de table (NaCl) et 1 tier de sel de potassium aussi appelé sel sans sodium (KCl).

Vous pouvez laisser une pierre à sel de l’Himalaya en libre accès, cependant, les chevaux ne s’autorégulent pas forcément, il peut être nécessaire de compléter l’apport en période de compétition et d’entraînement intensif. Contrairement au sel de table, le sel de l’Himalaya contient des oligoéléments, du calcium, du potassium et du magnésium. A noter que le sel de l’Himalaya contient moins de sodium que le sel de table, il faudra donc en donner environ 30% de plus.  


Lectures conseillées

Pierre à sel : pourquoi mon cheval en a-t-il besoin ?



3. Compléments pour les articulations et les muscles

L’appareil locomoteur des chevaux de compétition peut être mis à rude épreuve et il peut être bénéfique de lui offrir un soutien additionnel. 

Au rayon des compléments vous trouvez un large éventail de produits contenant : 

-  MSM (méthylsulfonylméthane) : une source de souffre biodisponible pour lequel des études préliminaires ont montré qu’il pouvait participer à la réduction de l’inflammation et réduire la dégradation du cartilage. En effet, il agit comme un médiateur anti-inflammatoire et un antioxydant. 

- Glucosamine et chondroïtine : souvent associées pour soutenir le cartilage et la santé du liquide synovial. A noter qu’elles ne sont pas très bien absorbées par l’organisme du cheval et qu’il est souvent nécessaire de les donner en grande quantité pour observer un effet. On peut rajouter du souffre pour améliorer l’efficacité. 

- Acide hyaluronique : il s’agit d’un composant du liquide synoviale, le lubrifiant des articulations. Il contribue également à la santé et l’élasticité du cartilage. 

- Oméga 3 ou acides gras : vous les connaissez peut être déjà, surtout si vous avez déjà lu notre Guide des compléments pour la peau . Au-delà de leurs bénéfices sur la peau, ils contribuent également à la bonne santé des articulations grâce à leurs propriétés anti-inflammatoires et antioxydantes. 

Sur l’étagère d’un herboriste traditionnel, vous retrouverez une vaste gamme de plantes pour soutenir les articulations et les muscles dont : 

- Boswellia : cette plante contient de l’acide boswellique dont les propriétés anti-inflammatoires ont été démontrées. 

- Curcuma : un tubercule riche en curcumine aux vertus anti-inflammatoires et antioxydantes. Il est souvent associé au poivre noir dont la pipérine permet d’améliorer l’absorption de la curcumine par l’organisme. 

A noter : l’harpagophytum  est souvent utilisé pour soutenir l’appareil locomoteur, cependant, son principe actif, l’harpagoside, est sur la liste des substances interdites par la Fédération Equestre Internationale (FEI). 

Un complément comme Multi-Flex PLUS contenant des plantes traditionnellement utilisées pour soutenir la circulation sanguine (aubépine, ortie), la santé musculosquelettique (actée à grappe noire, curcuma, poivre noir, reine des prés et boswellia) et la récupération (ginseng de Sibérie) peut aider à passer la saison des concours plus sereinement. 

Pensez également à faire venir un ostéopathe ou physiothérapeute régulièrement pour assurer le bon fonctionnement des muscles et des articulations de votre cheval. 



4. Stress et digestion

Il n’est pas rare que les chevaux de compétition souffrent de troubles digestifs liés au stress. 

Comme le dit l’adage, mieux vaut prévenir que guérir, il est donc primordial que votre cheval ait accès à un fourrage de qualité tout au long de la journée et qu’il s’entende bien avec ses voisins de box et/ou de paddock. 


Prendre soin de son appareil digestif

Pour les chevaux prônes aux problèmes digestifs du type ulcères, commencez tout d’abord par le volume d’aliments concentrés qu’il reçoit. Il faudra peut-être le nourrir en 2 ou 3 petites rations plutôt qu’un gros déjeuner. Pour soutenir la santé intestinale, évitez les aliments riches en amidon ou très concentrés. Recherchez plutôt un aliment riche en fibres et dont la teneur en huile couvrira ses besoins énergétiques. 

Encore une fois, une myriade de produits est disponible : 

  • Pre et probiotiques : les prébiotiques apportent des nutriments pour la flore intestinale alors que les probiotiques sont des bonnes bactéries du système digestif. 
  • Oméprazole: il peut être prescrit pour réduire l’acidité gastrique et peut apporter une solution efficace contre les ulcères à court terme. 

A noter : l’Oméprazole n’est pas sur la liste des substances interdites de la FEI mais on la retrouve sur la liste de la Fédération Nationale des Courses Hippiques (FNCH). 

  • Antiacides : il s’agit de substances permettant de neutraliser l’acide gastrique. Ils regroupent : carbonate de calcium, bicarbonate de soude et hydroxyde de magnésium.
  • Glycine : des études ont montré que cet acide aminé peut contribuer à la réduction des sécrétions d’acide gastrique.
  • Glutamine : un acide aminé qui soutient cicatrisation et protège la muqueuse intestinale.  

Si vous recherchez une solution naturelle pour soutenir la santé digestive de votre cheval, les plantes suivantes peuvent être utiles : 

  • Aloe vera : largement utilisée pour ses vertus cicatrisantes
  • Curcuma : ses propriétés anti-inflammatoires et antioxydantes s’appliquent autant sur le système digestif que sur l’appareil locomoteur.  
  • Reine des prés : une plante traditionnellement utilisée pour ses propriétés antiacides
  • Guimauve : cette plante mucilagineuse est utilisée depuis des siècles par les herboristes pour apaiser le tractus digestif, on peut l’associer à l’orme rouge

Lectures conseillées

L'ulcère gastrique du cheval



Apaiser les chevaux stressés et anxieux

Le stress peut engendrer des troubles digestifs. L’entraînement, la compétition et le transport peuvent affecter le niveau de stress des chevaux. Les compléments alimentaires calmants sont disponibles sous différentes formes : pâtes en seringue, de friandises, de poudres etc. Les composants autorisés en compétition les plus utilisés sont : 

  • Magnésium : il agirait comme un régulateur de la sécrétion des hormones en s’accrochant aux récepteurs résultant en une attitude plus calme. 
  • Tryptophane : un précurseur de la sérotonine permettant de réduire le stress et l’anxiété. 
  • Camomille, verveine, passiflore et scutellaire sont des plantes clés pour soutenir le système nerveux. 

A noter : Les compléments contenant de la valériane sont à bannir puisque cette plante contient des substances interdites par la FEI et la FNCH. 


5. Soutenir l’immunité 

Comme nous l’avons vu plus haut, le stress peut impacter la digestion. L’un des effets plus méconnu du stress est son impact sur le système immunitaire. De plus les chevaux sortant en compétition ont tendance à voyager davantage et sont en contact avec d’autres chevaux. Il est donc primordial que leur système immunitaire soit au meilleur de sa forme. 

Si vous complémenter déjà avec une CMV, les apports en vitamines A, C et D et en zinc devraient être suffisants. 

Soutenir l’immunité peut améliorer la phase de récupération après une épreuve, une phase d’entraînement ou en parallèle avec le programme de vaccination. 

L’une des herbes clés pour le système immunitaire est l’échinacée. Elle est traditionnellement utilisée pour ses propriétés antivirale, antibactérienne, anti-inflammatoire et immunostimulante. 


6. Accompagner les voies respiratoires 

L’un des aspects les plus importants de la performance est le bon fonctionnement de l’appareil respiratoire pour favoriser une oxygénation optimale des cellules, en particulier dans les disciplines où l’endurance fait partie des prérequis. 

La poussière, les pollens, la chaleur ou le froid peuvent affecter la santé des voies respiratoires. Bien que l’on s’applique à offrir à nos chevaux les meilleures conditions de vie possibles, certains aspects restent incontrôlables. Une complémentation pour soutenir les voies basses ou hautes peut être nécessaire sous forme de cures saisonnières pour certains ou à l’année pour d’autres. 

En cas de toux, de jetage ou de saignement, le vétérinaire sera toujours votre premier point de contact mais une complémentation adaptée peut être bénéfique.  

Au rayon des plantes médicinales, on retrouve de grands classiques : 

  • Plantain : émollient, antitussif et anti-inflammatoire, particulièrement bénéfique en cas de toux et d’irritation 
  • Ail : pour soutenir l’appareil respiratoire mais aussi accompagner le système cardio-vasculaire et donc le transport de l’oxygène. 
  • Réglisse et guimauve : pour leur action expectorante mais aussi anti-inflammatoire


Ressources intéressantes (articles scientifiques en anglais traduits automatiquement) :

Les Plantes médicinales pour le sport : bilan. Article scientifique publié sous le nom Herbal medicine for sports: a review, Maha Sellami et al. J Int Soc Sports Nutr, 2018.

Phytothérapie vétérinaire : une approche systémique. Article scientifique publié sous le nom Veterinary Herbal Medicine: A Systems-Based Approach. Veterinary Herbal Medicine, Wynn SG, Fougère BJ. 2007



7. Comment savoir si un complément est autorisé en compétition ?

Avec le nombre croissant de compléments disponibles sur le marché, il peut être difficile de savoir s’ils sont autorisés ou non en compétition. 

Tout d’abord, relisez le règlement spécifique à votre discipline. Il peut y avoir de légères variations d’une fédération à l’autre. Ensuite, tournez-vous vers des marques mettant à disposition des analyses laboratoires garantissant l’absence de substances dopantes dans les produits qu’elles proposent. Finalement, vérifiez que les marques sont labellisées par des organismes garantissant des bonnes pratiques industrielles comme la traçabilité et le respect des règles de fabrication. 

Par exemple, la gamme PLUS de Hilton Herbs est produite en toute transparence : la liste des ingrédients utilisés dans chaque formule est complète et bien visible sur l’emballage. Nous refusons d’utiliser la mention « mélange aromatique » qui est autorisée mais qui ne donne aucune information à l’utilisateur. Finalement, tous nos mélanges sont testés par un laboratoire indépendant pour valider l’absence de substances alimentaires et naturelles dopantes dans chaque bouteille, vous pouvez consulter les résultats des tests sur chaque page produit.



Lecture conseillée : 

Compléments liquides ou en poudre : comment choisir ?



La sélection Hilton Herbs

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