01 janvier

[Le mot du veto] La maladie de Lyme chez l'équin

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Par, Dr Joyce Harman, DVM, MRCVS. Traduit de l'anglais par Aitana Martín-Boyer


La maladie de Lyme (ML) est connue depuis à peu près 40 ou 50 ans. Elle représente aujourd’hui la maladie transmise par des tiques la plus signalée aux États-Unis et en Europe, et nous pouvons aussi la trouver en Asie et en Australie. Les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (Centers for Disease Control and Prevention, CDC) des États-Unis ont recueilli plus de 35 000 cas d’infection chez l’homme signalés en 2015. Les cas d’infection chez les équidés ne sont pas signalés. Étant donné que la ML peut se trouver dans nombreux d’endroits, elle devrait faire partie de la liste des maladies à exclure lorsqu’un diagnostic n’est pas clair.

Cycle de développement de la tique 

Le microorganisme

Le spirochète de la maladie de Lyme (Borrelia burgdorferi) est une bactérie très mobile de forme hélicoïdale. Contrairement à une idée reçue, les cervidés sont loin d’être les seuls hôtes des tiques infectées puisque les diverses espèces de tiques ont des préférences différentes en termes d’hôtes. Nombre de petits mammifères font aussi partie du cycle de l’hôte, depuis la souris jusqu'aux hérissons et les rats, de même que les humains et les chiens. De nombreuses espèces d’écureuils dans le monde entier peuvent être porteuses de tiques.

Les tiques au stade nymphal sont à l’origine de la plupart des infections tandis que les tiques adultes, qui sont un peu plus grandes et plus faciles à repérer, peuvent être moins importantes mais s’avérer infectieuses.

Borrelia burgdorfer

Comportement de la bactérie spirochète dans l’organisme

Les spirochètes possèdent des plasmides indépendants (brins ADN) ainsi qu’une enveloppe protéique interne et externe. L’enveloppe externe entre en contact avec les organismes hôtes et peut s’adapter à n’importe quel hôte rencontré par le spirochète.

Il existe de nombreuses protéines de surface différentes, appelées OSP (Outer Surface Proteins), dont diverses parties sont surexprimées lorsque la tique se nourrit de son repas sanguin, avant même que le spirochète n’entre dans l’organisme. Essentiellement, la protéine décorine masque la couche externe du spirochète afin qu’il puisse s’introduire dans l’organisme sans être détecté par le système immunitaire de l’hôte.

À l’intérieur de l’organisme, les spirochètes continuent à modifier leur structure à chaque instant. Cela explique probablement les différents symptômes faisant partie du tableau clinique de la ML ainsi que la résistance au traitement.

Les spirochètes sont attirés par différents types de cellules à l’intérieur des hôtes, notamment le collagène. Les articulations, l’humeur aqueuse de l'œil, les méninges du cerveau, le collagène de la peau et le tissu cardiaque (en moindre mesure chez les équidés, pour une raison inconnue) sont tous susceptibles d’être atteints. Les spirochètes se déplacent plus rapidement dans le collagène qu’à travers la circulation sanguine.

Les spirochètes sont des microorganismes opportunistes intelligents qui répondent à l’attaque d’un antibiotique ou du système immunitaire en changeant leurs surfaces protectrices, en s’introduisant dans une cellule ou bien en formant une couche protectrice à l’intérieur de la cellule. D’autres stratégies d’évasion comprennent la création d’une forme totalement différente, appelée généralement kyste ; même si l’on observe aussi des blebs et des sphéroplastes.

De nombreux chevaux observés à des stades plus avancés de ML semblent montrer une faible réponse immunitaire. Cela est souvent mis en évidence grâce au nombre de leucocytes lors d’un hémogramme traditionnel. Une faible réponse immunitaire pourrait être la raison derrière les faibles titres d’anticorps fréquemment observés.

Plus les spirochètes passent de temps dans l’organisme avant le traitement, et plus ils s’adaptent à la situation immunitaire spécifique de l’hôte.

Symptômes

De façon générale, l’érythème migrant typique ne se retrouve pas chez le cheval ni chez le chien, probablement à cause de la présence de poils. Un des signes les plus fréquents est une boiterie pour laquelle il est difficile de trouver une explication évidente. Chez l’homme, les problèmes cognitifs, l’irritabilité, la fatigue, les céphalées, la désorganisation, les douleurs névralgiques, les déficits de mémoire et de récupération de l’information, la diminution des habiletés perceptivo-motrices et la résolution de problèmes représentent tous des problèmes graves. Tous ces symptômes peuvent survenir chez le cheval, même si normalement nous observons irritabilité, fatigue, manque d'intérêt au travail, peut-être, une certaine obstination perçue ou bien léthargie qui restent difficiles à diagnostiquer.

Diagnostic

Il est nécessaire d’effectuer une anamnèse rigoureuse ainsi qu’un examen physique et une analyse de sang complets. De nombreux chevaux, si ce n’est pas la plupart, présentent des changements de comportement de plusieurs types, les plus courants étant la léthargie, l’irritabilité ou le manque d'intérêt par leur entourage. Dans certains cas, comme indiqué plus haut, les changements de comportement ont tendance à être plus du type hyperactif ou peureux. La clé est un changement mental notable.

Dans de nombreux cas, le diagnostic des chevaux a été une boiterie légère et ils ont reçu des traitements traditionnels, tels que des injections articulaires et divers médicaments anti-inflammatoires, mais cela n’a pas donné de résultats. Utiliser l’imagerie diagnostique peut s’avérer peu concluant ou bien signaler une inflammation articulaire, même si le traitement de cette inflammation offre de faibles résultats.

D’autres signes associés à la borréliose de Lyme sont uvéite antérieure, signes neurologiques, fièvre légère, douleur à la palpation, boiterie, perte de poids, tremblements, névralgie cervicale, léthargie et fourbure aigüe. Ces signes peuvent être provoqués par d’autres maladies qui sont aussi observées fréquemment, comme l’anaplasmose, la MEP, le coup de sang, la myopathie par surcharge de polysaccharides équine et bien d’autres.

Diagnostic biologique

Le diagnostic biologique de la ML peut s’avérer très difficile, même en médecine humaine où les techniques sont plus sophistiquées. Cette difficulté est d’une part due à l’intelligence et à la versatilité du spirochète et d’une autre, aux tests qui ne sont pas encore assez précis. Chez les équidés, le test principal est effectué par le Cornell University College of Veterinary Medicine Animal Health Diagnostic Laboratory Center, sous le nom de Lyme Disease Multiplex Testing for Horses (Tests multiples de la maladie de Lyme pour chevaux). Cette analyse quantitative mesure 3 protéines antigènes différentes sur la surface externe du spirochète, la OspA, la OspC et la OspF. La OspA correspond aux réponses à la vaccination ; cependant, l’auteur a déjà remarqué des résultats positifs chez des chevaux non vaccinés. La OspC est utilisée dans les cas d’infection précoce et la OspF pour les cas chroniques. Néanmoins, il est possible que le cheval soit atteint d’une infection aigüe et chronique, ce qui veut dire que le test n'est pas encore absolu. Les chevaux atteints d’infections chroniques peuvent aussi montrer une faible réponse immunitaire et selon l'expérience de l’auteur, les résultats de la preuve peuvent donc ne pas correspondre à la gravité de l’infection.

L’autre test utilisé est le test SNAP d’Idexx, qui a l’avantage de pouvoir s’effectuer à côté même du cheval. Ce test lit les antigènes de surface qui marquent les spirochètes viables. L’anticorps C6 diminue rapidement après le traitement puisque le spirochète peut s’introduire dans les cellules. Le test SNAP 4Dx offre quelques résultats faux positifs et faux négatifs, et il n’apporte pas de résultats quantitatifs. Il est utile à des fins de dépistage, mais il devrait être suivi d’une analyse quantitative afin de mieux comprendre la réponse du système immunitaire et de pouvoir ainsi comparer les résultats avant et après le traitement.

Traitement

Il n’existe pas de solution miracle pour traiter les cas de ML chroniques. La meilleure stratégie est un abord multisystémique : combiner la médecine conventionnelle, la complémentaire et l’alternative. La plupart des praticiens ayant de l'expérience avec la ML chez l’homme utilisent des antibiotiques accompagnés de compléments pour le système immunitaire. Le traitement efficace de la ML implique le soutien du système immunitaire, pas uniquement pendant la période immédiate de traitement, mais aussi à long terme. À cause de la capacité du spirochète de Lyme à « se reproduire », le système immunitaire doit être préparé pour répondre à tout moment.

Étant donné que le spirochète s’adapte de façon sélective à l’organisme de l’individu, ce qui fonctionne chez un cheval peut ne pas fonctionner de la même façon chez un autre. Certains chevaux possèdent un système immunitaire naturellement fort ainsi qu’un mode de vie sain, tandis que d’autres sont plus faibles ou bien ont un mode de vie stressant.

1. Antibiotiques

Dans les phases aigües et, généralement, au moment du diagnostic initial, l’auteur utilise des antibiotiques. La doxycycline est administrée par voie orale et par conséquent représente souvent le point de départ du traitement. La tétracycline par voie intraveineuse peut offrir de meilleurs résultats que la doxycycline, même si cliniquement de nombreux chevaux semblent répondre assez bien au médicament oral.

2. Soutien du système immunitaire

Généralement, des composés pour le soutien du système immunitaire sont utilisés. Les plantes chinoises, les plantes occidentales et les médicaments homéopathiques sont les plus curatifs, selon l'expérience de l’auteur. Nombre de composés nutritionnels apportent une dimension plus d’appoint que curative, mais ils peuvent être essentiels au succès général du traitement.

Heureusement, quelques composés sont relativement abordables et peuvent s’avérer assez utiles. La vitamine C est l’un de ses composés. Le camu-camu (Myrciaria dubia) est une excellente source naturelle de vitamine C. La vitamine C mélangée à des bioflavonoïdes et à de la quercétine est aussi une bonne source. Les données sur l’utilisation de la vitamine C dans le traitement de la ML restent pour la plupart anecdotiques, bien que des médecins et des naturopathes traitant des personnes atteintes de ML l’incluent couramment dans leur protocole contre la maladie.

Le noni (Morinda citrifolia) contient de nombreux composés anti-inflammatoires, antifongiques et antibactériens. Des études ont prouvé qu’il est efficace contre plusieurs formes d'arthrite et il est aussi un bon régulateur immunitaire.

Les acides gras oméga-3 sont anti-inflammatoires et soutiennent le système immunitaire. Ils peuvent s’obtenir en alimentant le cheval avec des graines de lin entières (prix abordable), du lin moulu (stabilisant naturel). Les huiles de chanvre et de lin peuvent être utilisés. Cependant, elles doivent se conserver réfrigérées par temps chaud. Les huiles commercialisées qui ne nécessitent pas de réfrigération sont souvent conservées avec des produits chimiques qui peuvent nuire au système immunitaire. Les algues bleus-vertes contiennent des quantités importantes d'acides gras oméga-3, elles sont appétissantes et se trouvent facilement.

Le glutathion est un antioxydant puissant présent dans toutes les cellules. Il est particulièrement important pour le foie et possède certains effets anti-inflammatoires directs contre l’arthrite. Il n’est pas toxique et peut être utilisé à des doses plus élevés.

Les compléments pour soutenir la santé articulaire sont importants pour tous les chevaux ayant présenté des signes de gêne au niveau des articulations. Ceux-ci comprennent des compléments à base de glucosamine, l’acide hyaluronique, les glycosaminoglycanes et la moule verte de Nouvelle-Zélande. De même, il est possible d’utiliser des plantes occidentales anti-inflammatoires. Les formules à base de plantes chinoises contre l’arthrite reposant sur les déséquilibres montrés peuvent aussi se révéler utiles, particulièrement si nous les alternons avec certaines des plantes actives mentionnées ci-dessous. Si une formule à base de plantes est en train d’être utilisée en tant que traitement principal pour la ML et afin d’obtenir un meilleur soutien articulaire général, il est préférable d’utiliser des compléments nutritionnels pour éviter une surcharge de plantes.

3. Traitements principaux

Les médicaments homéopathiques devraient être prescrits constitutionnellement, selon les signes présentés. Il existe plusieurs médicaments qui correspondent assez bien à plusieurs symptômes de la ML. Ledum palustre est un des médicaments homéopathiques les plus importants contre la ML. Ses effets agissent sur les symptômes provoqués par des plaies perforantes toxiques ainsi que par des insectes ; une piqûre de tique correspond aux deux cas. Le rhododendron et Kalmia latifolia, accompagnés d’autres médicaments de la famille des éricacées, méritent d’être pris en considération. En fonction de leur composition, d’autres médicaments ont aidé dans le traitement, y compris et sans restriction, le soufre, Arsenicum album et Rhus toxicodendron.

Également, les protocoles à base de plantes occidentales ont été utilisés obtenant des résultats satisfaisants. En général, les formules à base de plantes ne devraient pas être utilisées de façon continue avec les mêmes plantes, car le spirochète est capable de développer une tolérance à ces plantes. Une rotation des formules tous les mois devrait être établie.

Les médicaments à base de plantes chinoises sont efficaces dans les cas précoces et avancés de ML, selon le profil présenté. De nombreuses plantes possédant une action directe contre le spirochète sont aussi des plantes chinoises qui nettoient les toxines, bougent le sang, expulsent le vent et l’humidité et renforcent le chi. Étant donné que le spirochète à une telle capacité à changer et à s’adapter au traitement, l’idée en ce moment est de modifier les formules de façon régulière. Les plantes devraient être prescrites par des herboristes formés en phytothérapie chinoise, puisque le choix du type de plante repose sur un diagnostic adéquat.

4. D’autres propositions de traitement

Les plantes qui soutiennent la santé intestinale générale peuvent être bénéfiques, notamment après une série prolongée d’antibiotiques. Quelques exemples comprennent l’écorce d’orme rouge (Ulmus rubra), les feuilles de guimauve sauvage (Althae officinalis) ou les parties aériennes de Reine-des-près (Flipendula ulmaria). Le curcuma (Curcuma longa) est une plante qui possède d’excellents effets anti-inflammatoires sur les articulations et des propriétés de soutien du foie. L’ail (Allium sativum) peut être bénéfique ; il peut aussi aider à chasser certaines tiques et c’est une bonne plante tonique.

Une partie importante des soins adjuvants est celle de faire travailler physiquement le cheval, à un degré où il se sente à l’aise. Cela est positif pour le système immunitaire et utile pour le mental du cheval. L'exercice est nécessaire pour éviter la stagnation du chi du foie. Il n’y aucun avantage à pousser le cheval au-delà de la limite où il est confortable. Par conséquent, si le cheval a un mauvais jour, une courte promenade au pas suffira.

Le stress est un facteur important dans le rétablissement de la ML. De même, les plantes peuvent être utilisées afin d’aider à contrer le stress. Il est bénéfique d’administrer, aux chevaux en situation de stress, des plantes adaptogènes qui soulagent le stress, comme le ginseng de Sibérie (Eleutherococcus senticosus), une fois qu’ils ont récupéré et sont retournés à la compétition. Il est aussi important d’observer le nombre d’heures de repos du cheval dans son box. Il a été prouvé que, dans de nombreuses fermes très actives, les chevaux se reposent et dorment très peu. Cela s’ajoute au stress, qui inhibe le système immunitaire.

Prévention

La prévention est difficile si vous habitez dans une zone endémique de ML. Les antiparasitaires topiques sont toxiques pour les animaux et l’environnement (s’ils sont transportés par la pluie et finissent dans les cours d’eau). Dans certains cas, il est plus facile de soutenir le système du cheval pour qu’il gère au mieux les médicaments que de traiter la ML chronique. Dans d’autres cas, il est bénéfique d’utiliser une stratégie plus naturelle. Par exemple, les pintades éliminent efficacement les tiques de l’environnement, même si elles sont bruyantes et peuvent ne pas convenir à l’entourage de la ferme. Il est aussi utile de faucher l’herbe régulièrement dans le pâturage.

Les huiles essentielles topiques et plusieurs sprays répulsifs anti-insectes peuvent être utiles, mais ils doivent être appliqués fréquemment. La racine de renouée du Japon (Fallopia japonica ou Polygonum cuspidatum) semble être utile dans les zones endémiques, mais sans aucune garantie de protection. Elle n’est pas toxique et, par conséquent, il est inoffensif de l’ajouter au programme de prévention.

Compléter l’alimentation avec de l’ail ou du vinage de cidre peut s’avérer utile. Un nouveau produit est disponible, il rend la robe glissante afin que les tiques ne puissent pas s’y attacher. Ce produit est prometteur dans la prévention de la maladie et il est non-toxique. 

Tiques gorgés de sang

Conclusion

Le traitement de la ML est complexe et demande une volonté de continuer à réévaluer les progrès et d’effectuer des modifications selon les signes manifestés. Afin de prévenir les rechutes et de maintenir une santé optimale, il convient de porter une attention particulière à la gestion du stress, au soutien du système immunitaire et de prendre conscience des petits changements du comportement qui indiquent qu’un cheval ne se sent pas parfaitement bien. La lutte contre les tiques et les insectes représente toujours un défi, mais cela doit être une partie importante de la gestion de la maladie. La plupart des chevaux peuvent retrouver sa forme, même atteints de ML chronique, même si nombreux d’entre eux devront faire l’objet d’un suivi régulier.


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Références

1. Lyme statistics from CDC, 2015. https://www.cdc.gov/lyme/stats/index.html

2. Buhner, SH. Healing Lyme 2nd ed. Raven Press. Silver City, NM, 2015.

3. The International Lyme and Associated Diseases Society. Evidence-based guidelines for the management of Lyme disease. The ILADS Working Group, Bethesda, MD, 2008. http://www.ilads.org/lyme/treatment-guideline.php

4. Cornell University, College of Veterinary Medicine, Animal Health Diagnostic Center:  https://ahdc.vet.cornell.edu/docs/lyme_disease_multiplex_testing_for_horses.pdf

5. Singleton, SB. The Lyme Disease Solution. Charleston; Book Surge Publishing; 2008.

6. White, S. Cannabis for Lyme disease and related conditions. South Lake Tahoe; Biomed Publishing Group; 2015.

Sources

www.harmanyequine.com

http://shop.harmanyequine.com/product-category/lyme-support/

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