Avec le changement de saison, les chutes de pluie récentes et la douceur persistante, on observera très certainement la pousse d’un regain vert et riche cet automne dans les près de nos chevaux. Cette herbe, riche en glucides, alerte rapidement les propriétaires de chevaux ayant tendance à développer des fourbures.
La fourbure est une maladie à la fois métabolique et vasculaire touchant l’intérieur du pied du cheval. L’irrigation sanguine du pied est compromise et la chaire feuilletée manque de sang et d’oxygène. Cela entraîne une inflammation et un gonflement. Ce gonflement étant prisonnier des parois du sabot, il entraîne l’exacerbation de la douleur et de l’inconfort. Mise à part la surcharge en glucide, d’autres facteurs peuvent entraîner une crise de fourbure : la maladie de Cushing, l’insulinorésistance, l’obésité, des infections et autre.
Voici une sélection de plantes traditionnellement utilisées en herboristerie pour soutenir les chevaux et poneys sensibles à la fourbure. Elles peuvent jouer un rôle préventif avant et pendant la période critique, le but étant de soutenir le système cardio-vasculaire, la réponse anti-inflammatoire du corps, le système lymphatique tout en accompagnant le drainage des déchets et toxines de l’organisme et du sang. Il va sans dire que le suivi vétérinaire est indispensable pour les animaux sensibles, même lors de la mise en place de mesures préventives et d’accompagnements.
Ortie, gratteron et pissenlit – ces plantes sont de parfaits toniques printaniers et automnaux. Ils peuvent être donnés régulièrement aux chevaux et poneys, en particulier s’ils sont dans un paddock très pauvre ou en boxe. Ces plantes permettront de soutenir le foie, les reins, la digestion, les systèmes lymphatiques et urinaires.
Le gratteron et le pissenlit pourront être cueillis et donnés immédiatement. Pour l’ortie, il faudra le ramasser avec des gants et le laisser faner pour lui faire perdre son piquant. Toutes ces plantes peuvent être distribuées le reste de l’année en utilisant des plantes sèches ou des teintures mères.
Riche en vitamines C, K et A, l’ortie contient également fer, magnésium, zinc, cobalt, sélénium, sodium, manganèse ainsi que des fibres. Tout cela en fait l’allié idéal des chevaux et poneys sujets à la fourbure. En effet, ils soutiennent la circulation sanguine, en particulier au niveau des extrémités tout en encourage le drainage des toxines.
L’ortie est également recommandée en cas d’anémie, car la combinaison de vitamines, minéraux et oligo-éléments qu’il contient permettent une meilleure assimilation du fer par l’organisme.
Considérée comme une mauvaise herbe par les agriculteurs et les jardiniers, le gratteron est l’une des plantes favorites de notre herboriste, Hilary Self. Le gratteron a une action diurétique et est une bonne source de silice. Beaucoup de chevaux la grignotent avec plaisir lorsqu’ils en trouvent. Vous pouvez également la cueillir et la leur donner fraîche. Le gratteron est LA plante du système lymphatique, et supporte également le système urinaire et encourage l’élimination des déchets et des toxines des cellules et leur élimination par les reins.
Le pissenlit est parfait pour nettoyer et pour soutenir le foie et les reins dans leur rôle de décomposition des graisses et des matière solubles pour l’excrétion. Les feuilles sont un diurétique puissant, d’où le nom de la plante. Elles sont également riches en potassium, magnésium et calcium. Les feuilles peuvent être ramassées et données toute l’année.
La racine contribue au fonctionnement sain du foie et de l’appareil digestif dans son ensemble. Elle peut être ramassées au printemps lorsqu’elle est riche en sève ou plus traditionnellement à l’automne. Il faudra couper les racines dans leur longueur pour leur permettre de bien sécher.
Les feuilles et les racines de pissenlit sont toutes deux des amers contribuant à stimuler la production de sucs digestifs, et supportant la bonne santé digestive. Les chevaux les mangent volontiers toute l’année.
Tous les animaux sont différents. Les conseils dispensés ici sont d’ordre général. Si la santé de votre animal vous inquiète, contacter votre vétérinaire. Il est le seul à même de poser un diagnostic.
Hilary Self, herboriste médicale diplômée, partage ses connaissances et son expertise en matière de phytothérapie, d’utilisation de plantes et de santé au naturel pour les chevaux et animaux de compagnie.
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